Diagnostics immobiliersL’enquêté réalisée par l’UFC-Que-Choisir sur les diagnostics immobilier, révèle des pratiques inquiétantes par les diagnostiqueurs, comme par exemple:
- zones d’amiante non détectées,
- diagnostics termites effectués sans sondage,
- diagnostics des installations de gaz ne détectant pas une anomalie pourtant basique

Ces diagnostics ne sont cependant pas anodins pour les consommateurs, puisqu’ils sont censés garantir la parfaite information des vendeurs et acheteurs sur les caractéristiques essentielles du bien touchant à la sécurité et à la santé des occupants.

L’UFC-Que-Choisir veut mettre fin à ce qu’elle qualifie de “conflits d’intérêts anormaux”.
Par exemple, certains groupes d’entreprises se posent à la fois en juge et partie en délivrant les certifications des diagnostiqueurs et en réalisant les diagnostics. De nombreux diagnostiqueurs versent également des commissions aux agents immobiliers, voire des notaires, afin que ceux-ci leur adressent leur clientèle, alors que les diagnostiqueurs sont tenus à une obligation d’indépendance et d’impertialité.

Face à ces situations, l’UFC-Que-Choisir suggère trois axes pour renforcer la transparence via une réforme du cadre législatif actuel, à savoir:
- exiger les diagnostics immobiliers dés la mise en vente du bien,
- interdire pour un même groupe de sociétés d’agir à la fois sur le terrain de la certification et sur celui de l’activité de diagnostics immobiliers,
- aller plus loin que la simple mention des résultats du diagnostic de performance énergétique (DPE) dans les annonces immobilières en la rendant juridiquement opposable entre l’acheteur et le vendeur. De cette manière, la responsabilité du diagnostiqueur pourra être engagée en cas de diagnostic erroné.

En “annexe, quelques repères juridiques et un petit aperçu du marché au format PDF
Source immage: Clarifimmo

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Une réponse à “Diagnostiqueurs immobiliers épinglés”
  1. annudiag dit :

    http://www.annudiag.com, vers l’indépendance des diagnostiqueurs :

    L’UFC-Que Choisir qui réalise un travail remarquable affirme encore son attachement à protéger les consommateurs sur tous les fronts. Si cette démarche se veut efficace sur le long terme, ses effets de bord sur le marché actuel ne doivent toutefois pas être négligés.

    Le dispositif mis en place par le gouvernement depuis Novembre 2007 (certes perfectible) vise évidement à assainir le marché et à professionnaliser ses opérateurs, personne ne peut le nier. Il faut laisser le temps et la possibilité au système de se mettre en place même si sur le chemin est semé d’embûches.

    On le comprend, s’adresser directement à un diagnostiqueur c’est participer à la bonne mise en oeuvre du système. Cela permet d’obtenir des diagnostics plus objectifs en s’affranchissant des possibles ententes commerciales. Cela stabilise aussi les prix grâce à l’élimination du commissionnement et au rétablissement du jeu loyal de la concurrence.

    Dans le cadre de la transaction n’oublions pas que le consommateur devra aussi accepter de faire l’avance en réglant la facture des diagnostics le jour de l’intervention et non pas après la vente… on doit en tenir compte !

    On dit que la profession est mise à mal par les nouveaux venus qui bien que certifiés ne sont pas professionnels et peu scrupuleux, cela éveille quelques questions :

    - Les problèmes sont ils nés à partir de Novembre 2007 ?
    - Quelle est la part de marché détenue par les nouveaux venus ?
    - Quels genres d’affaires sont confiées aux petits nouveaux ?
    - L’investissement réalisé par “la bleuzaille” dans le secteur peut il inquiéter ?

    Certains effets n’auront certainement pas été souhaités par l’UFC-Que Choisir mais malheureusement ceux-ci ne tendent, ni à faire changer le comportement des consommateurs, ni à faire changer les pratiques du secteurs. Attention donc car au final ils pourraient bien même desservir la cause initiale.

    Ne serait il pas plus constructif de faire grandir la confiance du consommateur en lui présentant mieux les outils dont il doit user pour faire appel à un diagnostiqueur en toute sérénité plutôt que de crier sans cesse au loup ?